Que de choses il faut ignorer pour agir !
Les actes font croire aux paroles.
L'action est une décision, un choix, mais c'est aussi un pari.
L'avenir est là ; il nous appelle, ou plutôt il nous tire à lui ; cette traction ininterrompue, qui nous fait avancer sur la route du temps, est cause aussi que nous agissons continuellement.
On n’existe pas sans faire.
La vertu est, en ce qui concerne les plaisirs et les peines, la capacité d'exécuter les plus belles actions, le vice étant la disposition contraire.
Face à l'événement, c'est à soi-même que recourt l'homme de caractère. Son mouvement est d'imposer à l'action sa marque, de la prendre à son compte, d'en faire son affaire.
Le feu, l’air, l’esprit, la lumière, tout vit par l’action ; de là la communication et l’alliance de tous les êtres ; de là l’unité et l’harmonie dans l’univers. Cependant cette loi de la nature, si féconde, nous trouvons que c’est un vice dans l’homme ; et parce qu’il est obligé d’y obéir, ne pouvant subsister dans le repos, nous concluons qu’il est hors de sa place.
Oh ! combien d'actions, combien d'exploits célèbres Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres.
Il n'y a point de véritable action sans volonté.
L'absurde et l'impossible n'ont jamais empêché une croyance suffisamment forte de faire agir.
La perception dispose de l'espace dans l'exacte proportion où l'action dispose du temps.
L'action met les ardeurs en œuvre. Mais c'est la parole qui les suscite.
Car quiconque a une volonté ferme et constante d'user toujours de la raison le mieux qu'il est en son pouvoir, et de faire en toutes ses actions ce qu'il juge être le meilleur, est véritablement sage autant que sa nature permet qu'il le soit.
Il entre dans toutes les actions humaines plus de hasard que de décision.
La parole est l'ombre de l'action.
Agir selon la vieille formule « il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre ».
Celui qui se conduit vraiment en chef ne prend pas part à l'action.
Une action est la perfection et la publication de la pensée.
Plus tu penses, et plus tu agis ; plus tu agis, et plus tu vis.
Ce principe veut que les hommes ne soient autorisés, individuellement ou collectivement, à entraver la liberté d'action de quiconque que pour assurer leur propre protection. La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l'empêcher de nuire aux autres.
Il n’y a de réalité que dans l’action.
Il semble que nos actions aient des étoiles heureuses ou malheureuses à qui elles doivent une grande partie de la louange et du blâme qu’on leur donne.
Quoique les hommes se flattent de leurs grandes actions, elles ne sont pas souvent les effets d’un grand dessein, mais des effets du hasard.
Ces grandes et éclatantes actions qui éblouissent les yeux sont représentées par les politiques comme les effets des grands desseins, au lieu que ce sont d’ordinaire les effets de l’humeur et des passions. Ainsi la guerre d’Auguste et d’Antoine, qu’on rapporte à l’ambition qu’ils avaient de se rendre maîtres du monde, n’était peut-être qu’un effet de jalousie.
Ce que nous prenons pour des vertus n’est souvent qu’un assemblage de diverses actions et de divers intérêts, que la fortune ou notre industrie savent arranger ; et ce n’est pas toujours par valeur et par chasteté que les hommes sont vaillants, et que les femmes sont chastes.
Je vis que tous les êtres ont une fatalité de bonheur : l'action n'est pas la vie, mais une façon de gâcher quelque force, un énervement. La morale est la faiblesse de la cervelle.
L'homme n'est point fait pour méditer mais pour agir.