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L’orgueil est égal dans tous les hommes, et il n’y a de différence qu’aux moyens et à la manière de le mettre au jour.






L’orgueil se dédommage toujours et ne perd rien lors même qu’il renonce à la vanité.






La jalousie se nourrit dans les doutes, et elle devient fureur, ou elle finit, sitôt qu’on passe du doute à la certitude.






Le mal que nous faisons ne nous attire pas tant de persécution et de haine que nos bonnes qualités.






La jalousie est en quelque manière juste et raisonnable, puisqu’elle ne tend qu’à conserver un bien qui nous appartient, ou que nous croyons nous appartenir ; au lieu que l’envie est une fureur qui ne peut souffrir le bien des autres.






On fait souvent vanité des passions même les plus criminelles ; mais l’envie est une passion timide et honteuse que l’on n’ose jamais avouer.






Il faut de plus grandes vertus pour soutenir la bonne fortune que la mauvaise.






Lorsque les grands hommes se laissent abattre par la longueur de leurs infortunes, ils font voir qu’ils ne les soutenaient que par la force de leur ambition, et non par celle de leur âme, et qu’à une grande vanité près les héros sont faits comme les autres hommes.






Peu de gens connaissent la mort. On ne la souffre pas ordinairement par résolution, mais par stupidité et par coutume ; et la plupart des hommes meurent parce qu’on ne peut s’empêcher de mourir.






La modération est une crainte de tomber dans l’envie et dans le mépris que méritent ceux qui s’enivrent de leur bonheur ; c’est une vaine ostentation de la force de notre esprit ; et enfin la modération des hommes dans leur plus haute élévation est un désir de paraître plus grands que leur fortune.






Cette clémence dont on fait une vertu se pratique tantôt par vanité, quelquefois par paresse, souvent par crainte, et presque toujours par tous les trois ensemble.






La clémence des princes n’est souvent qu’une politique pour gagner l’affection des peuples.






Notre amour-propre souffre plus impatiemment la condamnation de nos goûts que de nos opinions.






Quelque soin que l’on prenne de couvrir ses passions par des apparences de piété et d’honneur, elles paraissent toujours au travers de ces voiles.






Les passions en engendrent souvent qui leur sont contraires. L’avarice produit quelquefois la prodigalité, et la prodigalité l’avarice ; on est souvent ferme par faiblesse, et audacieux par timidité.






Les passions ont une injustice et un propre intérêt qui fait qu’il est dangereux de les suivre, et qu’on s’en doit défier lors même qu’elles paraissent les plus raisonnables.






Les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours. Elles sont comme un art de la nature dont les règles sont infaillibles ; et l’homme le plus simple qui a de la passion persuade mieux que le plus éloquent qui n’en a point.






Ces grandes et éclatantes actions qui éblouissent les yeux sont représentées par les politiques comme les effets des grands desseins, au lieu que ce sont d’ordinaire les effets de l’humeur et des passions. Ainsi la guerre d’Auguste et d’Antoine, qu’on rapporte à l’ambition qu’ils avaient de se rendre maîtres du monde, n’était peut-être qu’un effet de jalousie.






La passion fait souvent un fou du plus habile homme, et rend souvent les plus sots habiles.






La durée de nos passions ne dépend pas plus de nous que la durée de notre vie.






L’amour-propre est plus habile que le plus habile homme du monde.






Quelque découverte que l’on ait faite dans le pays de l’amour-propre, il y reste encore bien des terres inconnues.






L’amour-propre est le plus grand de tous les flatteurs.






Ce que nous prenons pour des vertus n’est souvent qu’un assemblage de diverses actions et de divers intérêts, que la fortune ou notre industrie savent arranger ; et ce n’est pas toujours par valeur et par chasteté que les hommes sont vaillants, et que les femmes sont chastes.






Une poussière suffit à troubler l'œil de l'esprit.






Bientôt tu auras tout oublié ; bientôt tous t'auront oublié.






S'abstenir non pas seulement de faire le mal, mais même d'en concevoir jamais la pensée.






J'aime les gens et j'aime le fait qu'ils m'aiment, mais je suis mon cœur où il va, c'est à dire à l'intérieur.






Les hommes craignent la mort comme les enfants craignent les ténèbres ; et ce qui renforce l’analogie, les terreurs de la première espèce sont aussi augmentées dans les hommes faits par ces contes effrayants dont on les berce.






Le vrai plaisir vient de l'activité de l'esprit et de l'exercice du corps ; les deux sont à jamais unis.










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