Tout portrait qu'on peint avec âme est un portrait, non du modèle, mais de l'artiste.
Tant dans la pensée que dans le sentiment, même si le temps est réel, se rendre compte de son peu d'importance est la porte de la sagesse.
Nos actes, nos sentiments, nos pensées, nos sensations se réalisent d'eux-mêmes, tout comme la pluie tombe, tout comme l'eau s'écoule dans la vallée.
L'amour n'est pas seulement un sentiment, il est un art aussi.
Comme les grandes œuvres, les sentiments profonds signifient toujours plus qu'ils n'ont conscience de le dire.
Vivre, ce n'est pas respirer, c'est agir ; c’est faire usage de nos organes, de nos sens, de nos facultés, de toutes les parties de nous-mêmes, qui nous donnent le sentiment de notre existence.
Dans le domaine des sentiments, le réel ne se distingue pas de l'imaginaire.
Le sentiment est une boussole qui oriente la raison sur le chemin de la vérité.
L'identité c'est le sentiment du moi : c'est le sentiment que le moi d'aujourd'hui est dans la continuité du moi d'hier.
L'accent est l'âme du discours, il lui donne le sentiment et la vérité.
Quand le sentiment est le plus puissant, le geste est souvent le plus contenu.
Les images embellissent la raison, et le sentiment la persuade.
Le symbole est aux sentiments ce que l'allégorie est aux pensées.
Ne souhaitons pas que tout le monde pense comme nous. L'uniformité des sentiments serait odieuse.
L'art vise à imprimer en nous des sentiments plutôt qu'à les exprimer.
Quand un hasard éveille l'amour, tout s'ordonne dans l'homme selon cet amour, et l'amour lui apporte le sentiment de l'étendue.
La pitié s'éprouve de haut en bas. La compassion, au contraire, est un sentiment horizontal : elle n'a de sens qu'entre égaux, ou plutôt, et mieux, elle réalise cette égalité entre celui qui souffre et celui, à côté de lui et dès lors sur le même plan, qui partage sa souffrance.
Dans l'enfance de tous les peuples, comme dans celle des particuliers, le sentiment a toujours précédé la réflexion, et en a été le premier maître.
Je ne place pas le sage en dehors de l'humanité et je n'ôte pas de lui la douleur, comme s'il était un rocher insensible.
L'angoisse est le sentiment du néant. La joie, le sentiment de l'être.
Les sentiments vrais sont des œuvres.