Tolérer, c'est prendre sur soi : la tolérance qui prend sur autrui n'en est plus une. Tolérer la souffrance des autres, tolérer l'injustice dont on n'est pas soi-même victime, tolérer l'horreur qui nous épargne, ce n'est plus de la tolérance : c'est de l'égoïsme.
Ne sais-tu pas qu’isolé, pas plus que le pied ne sera un véritable pied, toi de même tu ne seras plus un homme ?
Ne soyons plus anglais, ni français, ni allemands. Soyons européens. Ne soyons plus européens, soyons hommes. Soyons l'humanité. Il nous reste à abdiquer un dernier égoïsme : la patrie.
L'égoïsme est un fruit de civilisation, non de sauvagerie, et l'altruisme est son correctif.
Il faut mettre des bornes à l'égoïsme et à l'orgueil.
Ce mal, l'unique mal, ou l'origine de tous, c'est l'égoïsme.
Il n'y a qu'une façon d'être un peu moins égoïste que les autres : c'est d'avouer son égoïsme.