Je suis, j'existe, cela est certain ; mais combien de temps ? autant de temps que je pense ; car peut-être même qu'il se pourrait faire, si je cessais totalement de penser, que je cesserais en même temps tout-à-fait d'être.
Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n'est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien... Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d'agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez.
Mais qu'est-ce donc que je suis ? une chose qui pense. Qu'est-ce qu'une chose qui pense ? c'est une chose qui doute, qui entend, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent.
L'insécurité, voilà ce qui fait penser.
Tout ce qui peut être en somme pensé, peut être clairement pensé. Tout ce qui se laisse exprimer, se laisse clairement exprimer.
Si une opinion contraire à la vôtre vous met en colère, c'est le signe que vous vous apercevez inconsciemment ne pas avoir de bonnes raisons de penser comme vous le faites.
Ce n'est pas la philosophie qui donne des raisons de vivre, c'est la vie qui donne des raisons de penser.
Il faut lire, méditer beaucoup, toujours penser au style et écrire le moins qu’on peut, uniquement pour calmer l’irritation de l’idée qui demande à prendre une forme et qui se retourne en nous jusqu’à ce que nous lui en ayons trouvé une exacte, précise.
Lorsque les réflexions se multiplient, les erreurs et les connaissances augmentent dans la même proportion.
Il y a, en vérité, beaucoup d'hommes qui lisent seulement pour n'avoir pas besoin de penser.
La valeur d'une éducation universitaire n'est pas l'apprentissage de nombreux faits, mais l'entraînement de l'esprit à penser.
Ne souhaitons pas que tout le monde pense comme nous. L'uniformité des sentiments serait odieuse.
À mesure qu'on s'avance dans la vie, on s'aperçoit que le courage le plus rare est celui de penser.
Il se trouve peu d'hommes qui réfléchissent sur les véritables causes du bonheur et du malheur.
Il faut avoir vécu pour pouvoir penser le vécu.
Qu’est-ce que bien percevoir si ce n’est bien penser ?
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l’amour infini me montera dans l’âme.
Je prie l'honnête homme qui fera Matière de bien prouver que le je ne sais quoi qu'on nomme matière peut aussi bien penser que le je ne sais quoi qu'on appelle esprit.
Nous sommes comme la nature nous a pétris, automates pensants faits pour aller un certain temps; et puis c'est tout.
Plus tu penses, et plus tu agis ; plus tu agis, et plus tu vis.
Certes il est agréable de penser ; mais il faut que le plaisir de penser se paie de l'art de décider.
La volonté trouve, la liberté choisit. Trouver et choisir, c'est penser.
La science ne pense pas, et ne peut pas penser ; et c'est même là sa chance, je veux dire ce qui lui assure sa démarche propre et bien définie.
Tout retard nous déplaît, mais il nous apprend à penser.
S'abstenir non pas seulement de faire le mal, mais même d'en concevoir jamais la pensée.