L'homme arrive novice à chaque âge de la vie.
Qu'on ne remette pas la philosophie à plus tard parce qu'on est jeune, et qu'on ne se lasse pas de philosopher parce qu'on se trouve être vieux. Il n'est en effet, pour personne, ni trop tôt ni trop tard lorsqu'il s'agit d'assurer la santé de l'âme.
Jeunes, nous apprenons; avec l'âge, nous comprenons.
La jeunesse n'a pas d'âge.
Je dis vrai, non pas autant que je le voudrais, mais autant que j'ose le dire, et je l'ose un peu plus en vieillissant.
C’est la réflexion, et non pas l’âge, qui nous conduit à la sagesse.
Rien ne fait vieillir plus vite que d'avoir toujours présente la pensée que l'on vieillit.
Donc, si vous me croyez mignonne, Tandis que votre âge fleuronne, En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez vostre jeunesse : Comme à ceste fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté.
Je crois que, même à l'âge où la mémoire diminue et où la force intellectuelle s'affaiblit, on est généralement capable encore de bien écrire, pourvu que l'on ne s'en remette pas trop à l'inspiration du moment, mais que l'on ait toujours soin, lors de ses lectures ou de ses méditations, de noter par écrit ce qui peut être utilisé plus tard. Même l'homme le plus vieilli a des moments où, surexcité soit parles circonstances, soit par le vin, il voit ce que nul autre n'a vu. Tout ceci, il faut en faire dûment collection. Quant à la forme définitive, on saura toujours la trouver, l'instant venu. C'est ainsi, certainement, que tous les grands écrivains ont procédé.
Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses moeurs.
Être enfant avec les enfants, homme avec les hommes, vieillard avec les vieillards, se proportionner à tous les âges de la vie, c'est le talent du sage.