Nous n'avons besoin de morale que faute d'amour.
Deux choses remplissent le cœur d'une admiration et d'une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes, à mesure que la réflexion s'y attache et s'y applique : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi.
Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne, voilà je crois, toute la morale.
Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale.
Tout a une morale si l’on cherche bien.
En matière de qualités morales, la vertu seule est sublime.
Il est curieux que le courage physique soit si répandu en ce monde et le courage moral si rare.
Il n’y a peut être pas aujourd'hui de préjugé mieux enraciné que celui-ci : s’imaginer que l’on sait en quoi consiste exactement ce qui est moral.
La morale répond à la question : « Que dois-je faire ? ». L'éthique, à la question : « Comment vivre ? ».
Le monde commun est ce qui nous accueille à notre naissance, ce que nous laissons derrière nous en mourant. Il transcende notre vie aussi bien dans le passé que dans l’avenir ; il était là avant nous, il survivra au bref séjour que nous y faisons. Il est ce que nous avons en commun non seulement avec nos contemporains, mais aussi avec ceux qui sont passés et avec ceux qui viendront après nous.
Il y a, dans les habitudes morales, trois sortes d’écueils à éviter, le vice, l’intempérance et la férocité.
Le propre de toute morale est de considérer la vie humaine comme une partie que l’on peut gagner ou perdre, et d’enseigner à l’homme le moyen de gagner.
On a tort cependant de craindre la supériorité de l'esprit et de l'âme : elle est très morale cette supériorité ; car tout comprendre rend très indulgent, et sentir profondément inspire une grande bonté.
L’indifférence où nous sommes pour la vérité dans la morale vient de ce que nous sommes décidés à suivre nos passions, quoi qu’il en puisse être ; et c’est ce qui fait que nous n’hésitons pas lorsqu’il faut agir, malgré l’incertitude de nos opinions. Peu importe, disent les hommes, de savoir où est la vérité, sachant où est le plaisir.
Si j'avais, par aventure, à écrire un traité de morale, je mettrais la bonne humeur au premier rang des devoirs.
Je vis que tous les êtres ont une fatalité de bonheur : l'action n'est pas la vie, mais une façon de gâcher quelque force, un énervement. La morale est la faiblesse de la cervelle.
Le beau est le symbole du bien moral.